Métaphysiquement parlant, l’amour, forme parfaite de la fusion entre les êtres, renvoie à l’idéal d’un monde stable, immuable – éternel. Or dans la réalité, comme incite à le penser la vidéo que nous soumet Agnès Guillaume, il en va sans nul doute tout autrement… L’amour peut-il durer ?
Écran du milieu : les mains d’un homme et d’une femme se tiennent, se prennent, se caressent, s’entremêlent.
Écran de gauche : les mains de l’homme, soutiennent en leur paume une forme sphérique en labradorite, dont, au-delà du symbolisme inhérent à toute pierre, la perfection morphologique peut exprimer symboliquement la perfection tout court.
Écran de droite : les mains d’une femme enlèvent l’une après l’autre les peaux d’un oignon rouge, en une métaphore lisible de l’amour qui succède à l’amour qui succède à l’amour et ainsi de suite, selon la valse de nos sentiments, de nos désirs, de nos inclinations, de nos caprices, contre toute idéalité.
Paul Ardenne 2020
« Je suis un oignon, épluchez-moi. Un moi de plus ou de moins, ça m’est bien égal. »
Hugo Ball, Mémoires