Vendredi 17 mars – Dimanche 2 avril
dixverts
anne-sarah le meur
2023 / France
Salle Gilbert Gaillard, 2 rue Saint-Pierre, Clermont-Ferrand
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
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Vendredi 17 mars – Dimanche 2 avril
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
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Une tache noire oscille et grossit, radieuse. Elle s’approche, repart, puis, au moment de s’évanouir, se transforme en un disque rouge, cerné de vert. Ces disques et halos évoluent à leur tour, mais parfois en sens inverse, et séparément. D’abord gris, le fond bascule soudain dans un vert cru. L’ensemble réagit, palpite, s’habille d’autres tons, toujours diffus et ouatés, fluides et éphémères, étalés ou ténus : vert amande ou anis, vert sapin, émeraude, ou kaki délicieusement terne, pointé d’orange ou de rose. Polychromie vertige, entre vertu et dévergondage ! Couleurs mobiles dans un cadre ondulant, hypnotiques et mystérieuses : surface ou profondeur…? substance ou éther…? matière ou lumière…? mirage ou rémanence…? abstraction ou suggestion…?
Depuis les années 2000, sous les influences croisées de Turrell, Brakhage, Rothko et Beckett (et, dès 1991, de Pollock, pour sa première période matiériste), Anne-Sarah Le Meur explore de façon radicale le potentiel plastique des phénomènes lumineux dans l’espace tridimensionnel virtuel. Inversant un paramètre, elle découvre en 2003 une lumière noire, polysémique et fascinante, qui structure alors ses différentes pièces génératives et performances. Pour DixVerts, elle focalise sur les teintes vertes, réputées ardues, mais vivifiantes, les accompagnant de contre-points gris et roses caressants. Écrits dans ‘Obscur’, son propre logiciel, testés lentement et patiemment, ses programmes contrôlent les variations des multiples paramètres dans le temps. Les boucles modulent les compositions, induisent répétition ou gradation, nuance ou opposition, lenteur, accélération ou rupture. Émerge ainsi un ballet évolutif, continuellement changeant, magnifié en un polyptyque d’ombres et de voiles chamarrés.
Après deux ans d’études scientifiques, Anne-Sarah Le Meur arrive en 1988 à Paris 8 en Arts et images de synthèse. Un doctorat lui permettra d’être recrutée à Paris 1 (Ecole des Arts de la Sorbonne).
Riche d’une culture picturale, explorant le potentiel de l’informatique en 3D à rebours des conventions, elle ‘aplatit’ très vite l’image 3D en une surface ondulante ou en des espaces intriqués, où évoluent des formes abstraites et organiques. Après une période ‘matiériste’ (elle étire et malaxe pixel et filaire), elle s’oriente, en 2000, sous l’influence de Turrell, Brakhage et Rothko, vers l’étude de la lumière virtuelle, et découvre une lumière négative, noire et fascinante. Les machines permettant alors le temps réel, elle développe une installation interactive panoramique, Outre- Ronde (Interface-Z, LeCube, ZKM), contre-intuitive : pour voir, on doit prendre le temps et apprivoiser les phénomènes, qui sinon s’évanouissent.
Depuis 2012, Le Meur est représentée par la galerie Charlot, Paris-Tel-Aviv.
Site Web de l’artiste : http://www.galeriecharlot.com/fr/39/Anne-Sarah-Le-MeurCréation : Anne -Sarah Le Meur
Co-production : Anne-Sarah Le Meur / VIDEOFORMES